Les découvertes d'une jeune maman

Le rayon bébé, au supermarché, c'est comme le rayon pour les animaux: tant qu'on n'est pas concerné, on ne sait même pas où il se trouve, et ensuite, on y passe trois fois par semaine...

Le rayon bébé est assez variable: dans un petit supermarché, on trouve deux marques de lingettes, et quelques petits pots (et ils passent directement du 6 mois au 12 mois... (oui, les petits pots, c'est comme les bodys, c'est en fonction de l'âge, aussi)).  Dans un hyper, on est entre le magasin de puériculture, l'épicerie bio et le marché: la poussette cohabite avec les couches, le matelas avec les purées. 

Par quoi commencer, dans cette jungle de nouveauté?? Allez, partons du plus nécessaire, de mon point de vue: les couches. Déja, le système de taille est viscieux. ça fait 2-5kg pour la taille 1, puis 3-6kg pour la taille 2. Première question: pour 4kg, on met quoi???????? et puis ensuite, si on ne se contente pas de la marque magasin (qui en fait n'est pas mal du tout) et qu'on va vers la super marque qui garde bébé au sec, on s'aperçoit qu'il existe 3 types de couches: celle pour la nuit, celle pour le jour, et celle pour le jour quand il est "actif", pour ne pas le gêner dans les plis des cuisses... (entre 3 et 6kg, Loulou n'est pas réellement actif... ses bras bougent bien, ses yeux aussi, sa bouche s'ouvre, mais il n'est pas encore en train de danser la salsa...). Bon perso, j'ai surtout acheté la super marque quand Loulou était tout nourrisson. Ah oui parce qu'au début, pour les nouveaux-nés, il y a une gamme spéciale nouveaux-nés... spécialement doux, spécialement absorbant... Et comme je suis une gentille maman qui voulait le mieux pour son bébé, j'ai forcément acheté ces couches là, qui ont, il est vrai, l'avantage d'avoir une petite bande qui se colore quand bébé a fait pipi. Ensuite ce n'est plus tellement nécéssaire, on sent vite au poids de la couche si bébé a fait pipi ou pas. Mais au début, les minipipis ne se détectent pas aussi facilement. Et la nuit, un ptit coup d'oeil à l'indicateur pour savoir si on peut s'épargner le changment de couche, c'est top. mais c'est cher hein, ces couches-là. Donc ensuite, quand Loulou a un peu grandi (donc vers 3 mois) je suis passée à la gamme normale de la super marque... Et puis je suis passée à la marque magasin: pas plus de fuites, beaucoup plus d'économies (pour les économies, il y a aussi les ventes privées, mais comme on reçoit ses couches 3 mois après... Loulou était déjà passé à la taille au dessus en fait). Au final, la grande marque a surtout des côtés un petit peu plus élastiques... Mais bon, ça se vaut pas mal je trouve: pas de fuites, pas de fesses rouges, ça me va. Ah et puis aussi, la taille 4, elle est valable de 7 à 18kg... donc la valse des couches prend vite fin; et assez rapidement, on se retrouve avec une montagne de couches taille 4, c'est pratique (et là, les ventes privées ça peut être chouette).

Après, on a aussi les petits pots, les lingettes, les yaourts... Mais ça sera l'objet d'un autre post

La pharmacie, avant, c'était l'endroit où j'allais, un peu au radar, légèrement fiévreuse, en sortant de chez le médecin. J'en repartais avec, au choix, des cachets pour la fièvre/ du sirop pour la toux / des pastilles pour la gorge. J'en avais pour quelques centimes, ou quelques euros, et puis c'est tout.

Avec Loulou, j'ai redécouvert la pharmacie. Déjà, je m'étais pas mal appropriée les lieux quand j'étais enceinte, entre les médicaments pour le ventre, et les crèmes anti-vergetures (qui sont chères et inutiles mais c'est un autre débat...). Les pharmaciennes commençaient à me reconnaître, à me demander pour quand c'était, et si c'était une fille ou un garçon, et si j'avais choisi le prénom, et si je connaissais cette super crème/lotion/eau merveilleuse et magnifique (et super chère)...

Quand Loulou est né, là, vraiment, on peut dire que les pharmaciennes sont dvenues mes copines: j'y allais presque aussi souvent que la boulangerie. Bah oui parce que quand Loulou a les yeux un peu sale (fichu canal lacrymal bouché), il lui faut des compresses stériles, je vais pas y aller à l'essuie-tout. Très vite je me rends compte que les compresses tissées, c'est assez rugueux... donc je retourne à la pharmacie, pour acheter des non tissées. Et puis j'y retourne pour acheter la grosse boîte, histoire d'être tranquille un moment (depuis, j'ai découvert que sur prescription du médecin c'est gratuit.... elle s'était bien gardé de me le dire la gentille commerçante. Pardon, pharmacienne.). Et puis une fois que j'ai la grosse boîte de compresses stériles non tissées, j'y retourne pour acheter du sérum physiologique. Produit miracle et multifonction, qu'il faut aussi acheter en plusieurs boîtes.

A cela s'ajoute les vaccins. Et la petite crème pour le visage. La nouvelle crème pour le visage parce que l'autre n'est pas assez nourrissante (bah oui mais je suis pas dedans moi, tant que j'ai pas essayé, je peux pas savoir). Le paracétamol parce qu'il a un peu de fièvre. Le paracétamol en sirop parce que les suppos, ça commence à bien faire.

Et résultat, à la fin du mois de décembre, la pharmacienne me dit: Mme Bidule (oui, on est des intimes maintenant, la prochaine étape c'est le prénom), vous voulez quoi comme petite cadeau? L'eau de cologne ou le calendrier? (hésitation... je n'ai besoin ni de l'un ni de l'autre... ) Allez, prenez les deux va...

Comme son nom l'indique, l'allaitement à la demande consiste à proposer le sein à son enfant chaque fois qu'il le réclame. A la sortie de la maternité (cf les premiers jours d'allaitement), c'est plutôt simple: le bébé dort encore beaucoup, et quand il se réveille en huuuurlant, on comprend très bien ce qu'il veut. Et ensuite ça évolue...

Pour mon cas personnel, les tétées se sont rapprochées pour passer de 6 à 8 tétées par 24h à une bonne douzaine. Mais 12 tétées, ça n'a rien à voir avec 12 biberons, c'est beaucoup moins contraignant: quand mon fils a arrêté de tèter, préparer 5 biberons par jour, ça m'a semblé beaucoup plus pénible que les 12 tétées, vraiment.

Déja, il faut savoir qu'en cas d'allaitement exclusif et à la demande, les tétées remplacent les biberons de lait et aussi les biberons d'eau. On n'a pas besoin de donner d'eau en complément au bébé: quand le bébé commence à téter, le lait est surtout composé d'eau et de sucre, tout ce qu'il faut pour l'hydrater. C'est seulement quand la tétée commence à durer un peu que le lait s'enrichit et devient plus gras et nourrissant. Donc il faut faire confiance au bébé: s'il a faim, il tète longtemps, s'il a soif, il tête 5 minutes... Et pas de risque qu'il devienne énorme en tètant trop: il se régule, s'il n'a plsu faim il ne mange plus... c'est pas hyper compliqué.

On peut aussi se demander s'il faut donner un sein ou les deux: là encore, pas de règles pré-établies: parfois je donnais un sein à Loulou et il s'endormait dessus au bout d'un quart d'heure, repu. Pas la peine de sortir le deuxième sein: un loulou endormi est un loulou bien nourri... En revanche quand 20mn sont passées, et qu'il continue à tirer sur le sein, en commençant à s'énerver, je pense que s'il pouvait parler, bébé dirait "Eh oh, j'ai encore faim!!" et dans ce cas, hop, on passe au deuxième sein. Et ,franchement il ne m'est jamais arrivé, même quand il y avait 12 tétées par jour, de ne plus avoir assez de lait pour une tétée: le corps est bien fait, quand le bébé tète le sein, le cerveau reçoit un signal qui lui dit, en gros, "bébé tète, il faut refabriquer du lait pour la fois d'après". Et automatiquement, la production se met en place, comme une petite usine.

Donc l'allaitement (une fois passer les premiers jours d'ajustement), c'est simple: quand bébé pleure, et qu'il ne se calme pas quand on le prend dans les bras, quand on le câline et le berce, on lui propose le sein. S'il a faim il tète longtemps, s'il a soif, il ne tète pas longtemps.  S'il a un gros chagrin, ça peut l'apaiser, comme une tétine, ou un doudou. Après je peux concevoir qu'on n'ait pas envie de sortir son sein à tout bout de champ. Personnellement, pendant ses trois premiers mois, Loulou n'avait ni tétine ni Doudou. Mais il avait des tétées quand il voulait. Parfois c'était une tétée pour boire (genre la petite tétée de 5mn à 14h quand il fait 31°, on la reconnaît facilement celle là), parfois une tétée pour manger (ça duuuuuuuuuure plus longtemps que les autres), parfois une tétée câlin (elle ne dure pas longtemps non plus, a priori).

Il faut aussi accepter de ne pas avoir de rythme. Ce qui m'a beaucoup fait rire, c'est quand Loulou pleurait, que je disais "Tiens il doit avoir faim, ça fait un moment qu'il n'a pas tèté", et qu'on me demandait: Il doit manger vers quelle heure normalement?" Avec un allaitement exclusif (sans bieron d'eau ou de lait en poudre) et à la demande, il n'y a pas de "normalement". Un jour ça peut être 9h, 12h, 16h, 18h, 21h, et le lendemain, 8h, 12h, 14h, 16h, 20h... ya pas d'heures (je ne parle pas de la nuit, pour ne décourager personne)! Pour certains, c'est inconcevable, mais en fait c'est plutôt chouette: on n'a pas à regarder l'heure, on n'a aucune vaisselle à faire, rien à acheter, rien à prévoir. Il faut juste être là (et c'est déjà pas mal en fait...). Et si on n'est pas là?? Il y a le merveilleux tire-lait, qui permet de s'évader un peu :) (à associer aux coussinets d'allaitement, pour ne pas se taper la honte en public, mais j'y reviendrai)

J'habite au 3° étage, sans ascenceur. Autant dire que la poussette n'est pas mon amie. j'ai donc décidé de porter mon bébé. Et encore une fois, l'éventail de possibilités m'a un peu décontenancée. D'abord, il faut choisir entre écharpe de portage ou porte-bébé. Et dans ces deux types de portage, il y a encore plein de sous-catégories.

L'écharpe, c'est très pratique: ça se range facilement dans un sac, ça s'adapte parfaitement au bébé (même quand il est tout petit, même quand il vient juste de naître et se roule en boule).  Ce qui peut rebuter un peu c'est le noeud: en fait, rien de bien compliqué. Soit on se sert du livret qui accompagne l'écharpe, soit on regarde sur internet, soit on prend un cours de portage (il y a plein d'association de puéricultirces ou de sages-femmes qui font ça).  J'ai la chance d'avoir une amie qui m'a prêtée son écharpe, donc j'ai eu un cours de portage gratuit!

La première fois que j'ai voulu porter Loulou, c'était un peu acrobatique, parce qu'il fallait le porter et en même temps nouer l'écharpe, qui mesure 6 mètres: on n'en finit plus de faire des tours... Et puis après j'ai chopé la technique: je commençais à enrouler l'écharpe autour de moi, de façon un peu large, pour laisser de la place pour le bébé. Après je prenais loulou, je le mettais dans l'écharpe et tirais bien sur les deux bouts pour resserrer le tout, je faisais un bon gros noeud et voilààààààà, on était prêts pour la promenade. On m'a souvent demandé "Tu n'as pas peur que le noeud se défasse?" et en fait, c'est l'inverse: avec le poids du bébé, le noeud se serre: c'est fantastique!! Et hyper pratique: on a les deux mains libres, on peut marcher sur des trottoirs étroits, encombrés de bennes à ordures, on peut marcher sur des pavés (non parce que les pavés, en poussette, c'est pas top... entre bébé qui sautille et les roues qui se coincent dans les trous...). On peut aussi porter bébé chez soi, quand il pleure à cause des coliques (ou d'autre chose... franchement parfois on ne sait plus trop pourquoi il pleure, on veut juste que ça s'arrête). Pour les mamans poules, sentir son petit bébé contre soi, c'est aussi bien agréable. Et quand le bébé n'a que quelques semaines, je pense que ça lui fait du bien d'être au chaud contre son papa ou sa maman.

Le petit bémol de l'écharpe: quand il fait très chaud, ça tient très chaud... ou bien il faut prévoir une matière légère, ou une maille filet (ça existe, tout existe dans le monde fantastique, et onéreux, de la puériculture). Mais c'est bien le seul bémol, parce que franchement c'est sympa l'écharpe, on peut la replier sur le visage de bb quand il y a un coup de vent, on peut la serrer plus ou moins en fonction du manteau, s'il grandit,... voilà, j'aime beaucoup l'écharpe.

On a aussi acheté un porte-bébé (bah oui, comme on nous a prêté l'écharpe, on en a profité pour s'acheter un porte-bébé). Au début c'était pour mon mari (trop large pour l'écharpe: il n'arrivait pas à faire tous les tours nécessaires...). J'ai fini par l'utiliser quand loulou est devenu un peu plus lourd: l'écharpe me soutenait moins bien le bas du dos (après, j'ai un bébé bien costaud, et j'ai une scoliose: sinon je pense que l'écharpe suffit).

Pour les portes-bébé, il existe encore plus de catégories que pour les écharpes. La grande distinction, c'est s'il est physiologique ou pas. S'il est physiologique, le bébé a les jambes écartées, un peu remontées, et il a le dos arrondi. Si le porte-bébé n'est pas physiologique, les jambes sont pendantes et le poids du bébé est, en gros, sur son entre-jambe (trèèèèèèèès mauvais pour les petits garçons, donc...). Quand le bébé est tout petit, il y a souvent un réducteur à installer dans le porte-bébé, pour qu'il puisse prendre la position de la "petite grenouille", c'est-à-dire roulé en boule, et pas avec les jambes écartées. Le porte-bébé physiologique, c'est un peu comme une écharpe, avec des sangles et sans le gros noeud. c'est un bon compromis.

Donc en gros, pour moi, le portage a été une super découverte, et ça m'a permis de passer de bons moments avec mon bébé tout contre moi, et les mains libres pour faire les courses tranquilles, ou bouquiner...

Au début, mon Loulou était comme tout les loulous: un petit bébé endormi, qui se réveillait pour manger, et se rendormait aussitôt. Il a ensuite commencé à ouvrir les yeux pendant quelques minutes, à rester éveillé quelques temps après son biberon... Et puis finalement, de vraies périodes d'éveil ont vu le jour. Entre ses repas, Loulou regardait autour de lui, avec l'air d'essayer de comprendre le monde. Mais mon bébé est un bébé sérieux: il regarde tout avec beaucoup de concentration. Une copine du cours de préparation à l'accouchement, qui a un bébé né deux semaines avant le mien, m'a conseillé: "Fais l'idiote, fais des grimaces, tu vas voir ça marche à tous les coups." (et c'est vrai que son fils, il suffit de lui faire une mini grimace, un petit clin d'oeil, pour qu'il réponde d'un grand et beau sourire). J'ai donc essayé de faire l'andouille pour faire rire mon Loulou. Et bien pendant que je louchais en tirant la langue, Loulou me regardait avec beaucoup de sérieux et surtout, l'air de se demander ce qu'il m'arrivait. Et pas l'ombre d'un petit sourire sur son beau visage.

Et puis un jour, pendant que je le changeais, j'ai fait tomber sur lui le lange qui j'avais sur l'épaule. Je l'ai vite retiré, et là, j'ai pu voir sur le visage de mon fils le plus beau sourire du monde (au moins!!!). Un sourire-gencive, un sourire trop chou, avec des petits yeux rieurs et un gloussement de plaisir. J'ai recommencé: j'ai reposé le lange sur son visage, et je l'ai retiré délicatement, tout lentement: encore un sourire!! Et c'est devenu le jeu de "caché/coucou", notre premier jeu, que j'étais très fière d'avoir inventé pour mon bébé!!! (j'ai ensuite lu sur internet que vraiment, je n'étais pas la première à jouer à caché/coucou avec mon enfant... Mais peu importe...)

Je distingue les premiers jours d'allaitement des autres, parce qu'ils sont vraiment particuliers. J'avais lu pleiiiiiiiin de trucs, je connaissais tout un tas de positions (Madone, Madone inversée, ballon de rugby,...), j'avais bien acheté mes soutiens-gorges d'allaitement, mes petits coussinets, ma crème pour les tétons. J'étais archi prête. Sauf qu'en fait, quand un petit bébé de 24h hurle de faim, la théorie c'est bien joli, mais en pratique, ça donne une maman qui attrape son bébé d'une main, essaie de défaire son soutif de l'autre, repose le bébé, enlève son tee-shirt, puis son soutif (voilà comme ça c'est plus pratique...), reprend le bébé et enfin, après un bon quart d'heure à se débattre, le fait téter.

Juste pour information, il y a plein de choses qui ne sont pas si utiles que ça, en fait, pour un allaitement réussi (contrairement à ce qu'on aimerait nous faire croire, pour nous faire dépenser nos sous !!!!):

- le soutien-gorge d'allaitement tout joli et pigeonnant sur la mannequin du site internet, ce n'est pas la peine de l'acheter: avec la poitrine XXL qu'on obtient après la montée de lait, le soutien gorge pigeonnant sera de toute façon trop petit, et les armatures, quand on dort avec son soutien gorge, ça fait mal (oui, il FAUT dormir avec son soutien groge quand on allaite, déjà pour ne pas noyer ses draps, ensuite parce qu'une poitrine gorgée de lait, il faut la soutenir non stop. Pour éviter l'effet gant de toilette, après,ou du moins l'atténuer.) Mieux vaut investir dans des brassières d'allaitement: c'est moche mais c'est agréable et efficace. Et aussi, ça se dégrafe vraiment facilement.

- la crème à base de lanoline, à 20 le petit tube, c'est pareil: pas la peine. Il faut juste, après la tétée, faire sortir une petite goutte de lait et se masser avec: c'est naturel, c'est gratuit et surtout, c'est très efficace ( je n'ai jamais eu l'ombre d'une crevasse).

- les vêtement "spécial allaitement": c'est joli,ça fait envie, mais dans la réalité, c'est un vêtement très viscieux: le joli tee-shirt s'ouvre délicatement, et au moment où bébé est bien lancé dans sa tétée, Bim, il se rabat sur lui. Résultat, soit bébé est à moitié étouffé sous le tee-shirt, soit il tète le tee shirt (et là, vous êtes contente, parce que vous aviez bien mis des coussinets d'allaitement pour éviter les tâches de lait, mais vous n'avez rien pour éviter les tâches de bave. Bave lactée en plus, c'est plus rigolo). En fait, il suffit de remonter son tee-shirt, ça fait des siècles que toutes les femmes de la Terre font ça, et ça marche très bien (après, un ou deux jolis hauts quand on sort et qu'on veut éviter de montrer son ventre à Tonton/les potes/des inconnus, pourquoi pas. Mais sincèrement, les premiers jours, le bébé ne trouve pas bien le sein, inutile de lui rajouter un rideau devant...).

Par ailleurs, les positions d'allaitement, c'est très technique, difficilement compréhensible quand on regarde les schémas (enfin moi, perso, je n'y comprenait rien)... Ce qu'il faut surtout bien avoir en tête, c'est que pour bien allaiter, il faut vérifier deux choses: le bébé doit être complètement tourné vers la maman, ventre contre ventre, et il doit avoir la bouche bien grande ouverte, et pas juste un ptit peu (sinon il tétouille, au lieu de vraiment téter, en en plus d'être inefficace, ça fait un mal de chien). Si bébé est bien tourné vers sa mère, et s'il a la bouche bien ouverte, le reste vient tout seul.

Et pour finir, il faut aussi garder en mémoire que l'allaitement, c'est à la demande. Les premiers jours, mon Loulou était un peu sonné par l'accouchement, il têtait toutes les 3 à 4 heures, c'était cool... mais c'est ensuite, quand il s'est mis à têter toutes les 2h, voire 1h30 (grosses chaleurs, en juillet, je le rappelle...) que "l'allaitement à la demande" a pris tout son sens. Mais j'y reviendrai.

Ah et aussi, au début, ce n'est pas du lait que l'on donne au bébé, c'est du colostrum, sorte de sirop orangé, très riche. Le lait commence à être produit à peu près 3 jours après l'accouchement, et on se rend vite compte qu'on passe du colostrum au lait, parce que d'un coup, la poitrine devient chaude, dure comme une pierre, et elle gonfle... Moi personnellement j'ai eu l'impression d'avoir fait une opération de chirurgie esthétique ratée, avec deux bonnets de trop. Mais après ça passe, ça dégonfle un peu et surtout surtout, ça devient moins sensible! Heureusement d'ailleurs...

J'ai découvert la combi pilote alors que Loulou était déjà assez grand: avec le temps qu'il a fait en juillet et août 2013, mes premières questions, niveau fringues de bébé, c'était "En couche ou en body???"

Donc il avait déjà 3 mois quand je me suis dit qu'un petit manteau serait utile. Je suis donc allée sur un site de vêtements pour bébés/enfants et j'ai découvert avec stupeur l'onglet "manteau et combinaison pilote"...

Une combinaison pilote? Moi je voulais un petit manteau, pour vêtir mon enfant et lui faire affronter le froid hivernal. Je ne voulais pas l'installer au volant d'un kart ou d'une formule 1... Et après j'ai compris! Une combinaison pilote (ou plus simplement une "pilote" pour les initiés...) c'est un manteau avec des jambes: c'est comme un super pyjama hyper chaud.

Attention, il y a des nuances: il existe des pilotes intégrales, avec moufles et pieds, des sans moufles ni pieds, et des semi-intégrales, avec moufles et sans pieds, ou avec pieds et sans moufles... Bon j'imagine que pour faire son choix, il faut se demander si on préfère avoir un enfant qui a froid aux mains ou aux pieds. Il y a aussi des pilotes un peu filoutes: elles ont des pieds et des moufles amovibles. C'est pour les parents qui veulent un enfant bien couvert mais qui ont le goût du défi: avec bébé sous le bras gauche, le sac à main  autour de l'épaule gauche et le sac de courses à la main droite, il faut rattraper le petit chausson qui se fait la malle. Sans rien faire tomber... (oui, c'est ce modèle que j'ai choisi... J'ai pas fait gaffe que le petit chausson tenait seulement par un minuscule bouton pression). Ceci dit, mon modèle a ceci de pratique que quand il ne fait pas trop froid, je peux enlever les chaussons de la pilote et laisser Loulou en chaussures.

Bon en fait, la pilote je m'en servais surtout quand le portais mon bébé en écharpe: il avait les jambes bien couvertes, comme ça. En poussette c'est pratique aussi, on n'a pas forcément besoin d'une petite couverture. Mais c'est vrai qu'en voiture, le manteau c'est plus pratique: bébé a moins chaud et il est moins serré dans son siège-auto.

Petite subtilité: quand on règle la sangle du siège auto, si on alterne pilote et manteau, il vaut mieux régler la sangle AVEC la combinaison, parce que sinon, si on règle avec un manteau, quand on rajoute l'épaisseur de tissu autour des jambes, on n'a plus qu'a re-régler. De préférence le matin quand on est pressé de partir au boulot, c'est plus rigolo !!!

Bon en fait, la pilote je m'en servais surtout quand le portais mon bébé en écharpe: il avait les jambes bien couvertes, comme ça. En poussette c'est pratique aussi, on n'a pas forcément besoin d'une petite couverture. Mais c'est vrai qu'en voiture, le manteau c'est plus pratique: bébé a moins chaud et il est moins serré dans son siège-auto.

J'ai découvert le bain à la maternité. J'étais toute stressée: il fallait savonner mon petit Loulou sur la table à langer, et la puéricultrice n'arrêtait pas de me dire "Vite, vite, il se refroidit!" Alors j'essayais de me dépêcher, mais c'était la première fois que je le gigotais comme ça dans tous les sens, pour lui savonner le dos, la tête... Et puis le cordon, n'en parlons même pas!!! Il faut le savonner aussi, mais en même temps, je n'avais pas trop envie de le tripoter... Une fois que j'ai eu fini de le savonner, je l'ai plongé dans l'eau: grand moment! J'ai bien fait tout comme on m'a dit: un bras sous la nuque, la main autour de son épaule, au cas où (!!!!!) et l'autre main qui rince le mini bébé tout fripé qui gigote et n'a pas l'air d'aimer ça.... Ensuite, je l'ai sorti de l'eau, allongé dans sa cape de bain, essuyé sans frotter (enfin j'ai essayé du moins), rhabillé. Ouf, au bout d'un inteeeeeeeerminable moment, mon bébé était propre. Et en même temps il n'était pas vraiment sale avant le bain... Donc à ce moment-là, alors qu'il n'avait que 2 jours, j'ai décidé qu'un jour sur deux, ça serait suffisant, pour le bain: je n'allais pas m'infliger ça tous les jours.

Et puis j'ai redécouvert le bain à la maison: plus de plan à langer dans la salle de bain, fini l'eau qui coule à 37°, fini le lavabo à ma hauteur!!

On a d'abord eu l'idée avec le Papa d'acheter des pieds pour la petite baignoire, pour pouvoir donner le bain dans la chambre. On s'est rendu compte après coup qu'une fois remplie, la petite baignoire ne semblait plus si petite: c'était beaucoup trop lourd... On a alors eu l'astucieuse idée de poser un matelas à langer à même le sol de la salle de bain, avec la petite cape de bain par-dessus. On aurait pu avoir cette idée avant d'acheter les pieds de baignoire. On aurait fait des économies (ceci dit, ce n'était pas la dernière fois que ça nous arriverait, ce genre de dépense irréfléchie et complètement inutile).

Ensuite, il a fallu remplir la petite baignoire: j'ai rempli la baignoire d'eau chaude. Une fois que c'était bien rempli, j'ai ajouté de l'eau froide. Trop, d'après les 3 thermomètres de bain, qui indiquaient 3 températures différentes mais aucune au dessus de 36°... J'ai ajouté de l'eau chaude. Pas suffisamment... J'ai rajouté de l'eau chaude. Et encore une fois. Quand ENFIN le bain était à 37°, j'ai déshabillé Loulou, je l'ai savonné et je l'ai plongé dans l'eau, comme on m'a appris, le bras sous la nuque, tout ça tout ça. Sauf que à genou devant ma baignoire, pliée en deux, c'était moins fun. J'ai bien rincé mon bébé, et je l'ai ressorti, je l'ai bien essuyé (toujours sans frotter), l'ai rhabillé (je parlerai plus tard des soins du cordon et de l'habillage d'un bébé de quelques jours... ) et je me suis rendue compte qu'en fait, j'avais passé 20mn à préparer un bain dans lequel il était resté 2mn... Et après tout ça, c'est moi qui avait bien besoin d'une douche!

J'ai découvert l'allaitement le jour où Loulou est né. Il était complètement sonné par l'accouchement mais j'avais tellement lu que la première tétée, sur la table d'accouchement, est primordiale, que j'essayais de lui fourrer mon sein dans la bouche par tous les moyens, affolée parce qu'il ne têtait pas. Une très gentille aide-soignante m'a alors rassurée et elle m'a dit, avec beaucoup de bon sens: "Vous l'allaiterez plus tard. En attendant, vous pourriez lui faire un câlin.." Oui, c'est vrai... un petit câlin... je n'y pensais même pas, tellement j'étais obnubilée par la "tétée de bienvenue" (ça sonne un peu comme la petite salade gratuite, quand on arrive au resto, d'ailleurs)

J'ai eu la chance de tomber sur une super maternité: comme Loulou n'arrivait pas à téter, ils lui ont donné un petit biberon de complément à la pipette, pour ne pas compromettre la suite de l'allaitement.

A son réveil, quelques heures plus tard, j'ai pris mon bébé contre moi, et je l'ai mis contre mon sein. Et là, il a têté. J'ai d'abord senti un tiraillement, un pincement, et puis après j'ai simplement entendu mon bébé déglutir, contre moi... Je le nourrissais, j'étais sa maman. Quel bonheur!

Un jour, la pédiatre vous dit que vous pouvez commencer à donner à votre bébé des petits pots. Et comme on ne va pas lui donner la purée sur nos genoux (parce bon, ce n'est pas très très pratique, quand même) il faut acheter une chaise haute!

J'ai donc essayé de faire un petit comparatif. Et je ne pensais pas qu'il existait une si grande variété de chaise haute!! Il existe, en gros, quatre catégories: la chaise haute "compacte", la "traditionnelle", l'"évolutive" et la "réglable".

Chacune a ses points forts et ses points faibles.

La chaise haute traditionnelle est très jolie, en bois, conforme à l'image collective que l'on a de la chaise haute. mais elle est lourde, n'a pas de roulettes, prend de la place une fois pliée (même si maintenant, il font des modèles qui se plient, ce qui est un progrès...).

La chaise haute compacte est pratique, pas chère, plutôt légère mais pas hyper confortable.

La chaise haute réglable est confortable, réglable en hauteur (comme son nom l'indique) ce qui permet de donner une compote à bébé en étant confortablement installé dans le canapé. En théorie... Parce que c'est ce qu'on a acheté, et en fait, elle est tellement encombrante qu'à moins d'avoir un salon/salle de bal, la chaise ne bouge pas de sa place (à côté de la table, contre un mur). Et puis elle n'est pas très design. A moins d'aimer le plastique.

La chaise haute évolutive est belle, pas trop lourde, réglable: elle a donc tous les points forts des chaises précédentes. Son point faible à elle, c'est son prix.

Donc pour bien choisir sa chaise haute, je crois qu'il faut se demander quel est le point faible qui nous gêne le plus... (et puis de toute façon, viendra un jour ou Bébé pourra s'asseoir à table sur une chaise, comme tout le monde)